La culture, l’art et l’artisanat

marquises18Un riche patrimoine culturel

Dans les temps anciens, quasiment chaque vallée avait son clan avec à sa tête un chef, des prêtres inspirés par les dieux, des guerriers qui défendaient leur territoire. De cette époque traditionnelle, il reste dans toutes les îles des Marquises, les vestiges des me’ae, ces sites sacrés, vénérés et protégés par le puissant tapu où l’on procédait autant aux offrandes qu’aux sacrifices. Encadrés de végétation, dont les gigantesques banians sacrés, ils font la richesse du patrimoine culturel des Marquises et font l’objet de la démarche d’inscription au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Sculpture et Tapa : Un art encore vivant

 © Comité du tourisme de Nuku-Hiva
© Comité du tourisme de Nuku-Hiva

Lors des fouilles archéologiques, la statue la plus fréquemment trouvée est le tiki, le lointain ancêtre humain demi-dieu. Trapu, avec une tête énorme, de grands yeux et un petit corps, il est aujourd’hui un des thèmes favoris des sculpteurs qui le travaillent autant dans de larges troncs d’essences de bois marquisiens comme le santal, par exemple, que dans des blocs de pierre, dont la pierre fleurie de Ua Pou, unique au monde. On retrouve des traces de poteries Lapita aux Marquises suite aux différentes fouilles réalisées à Hane (Ua-Huka) et à Haatuatua (Nuku-Hiva).  De plus, les récipients, bois évidés, noix de coco, bâtons, poteaux, sont tous sculptés et gravés par ce que l’on désigne désormais «le dessin marquisien».
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L’art du tapa est aussi encore bien vivant. Il désigne ces étoffes d’écorce battue fabriquées encore aujourd’hui par les femmes. Elles étaient jadis rarement déco­rées. Aujourd’hui, elles sont peintes de motifs utilisés en sculpture ou pour les tatouages.

Le Tatouage et sa renaissance

marquises9Le tatouage marquisien – Te Patutiki enana – se différencie nettement du tatouage tahitien, samoan ou maori par la très grande richesse des symboles ancestraux utilisés.
marquises22Véritable art en soi, le tatouage (tatau) trouve ses racines aux Marquises. Les navigateurs européens du XVIIIe siècle témoignent d’ailleurs de leurs rencontres avec des hommes entièrement tatoués, souvent de la tête aux pieds. Repère social, épreuve physique et preuve de maturité, symbole de fécondité pour les femmes… le tatouage avait à l’origine une signification bien précise et les motifs étaient destinés uniquement au corps humain. Aujourd’hui, il réapparaît et est l’expression d’une profonde affirmation identitaire.

Les légendes

La formation des îles: